Tout mettre en oeuvre pour créer sa propre marque de vêtements, le pari fou mais réussi de Jean-Claude Kasembo

L'avenir de la mode ! Débordant de créativité et brillant par son talent, le jeune créateur Jean-Claude Kasembo a réussi à toucher son rêve du bout des doigts: créer sa propre marque de vêtements. Déterminé et faisant preuve d'une motivation extrême, le designer de T.G.C. a déjà accompli de nombreux projets qu'il nous raconte autour d'une discussion enrichissante.

Jean-Claude Kasembo, bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Tu as crée depuis début 2020 ta marque, T.G.C. Raconte-nous d’où te vient cette passion pour le milieu de la mode.

JCK: Je suis passionné de vêtements de façon générale depuis mon adolescence, depuis mes 17 ans environ. J'ai commencé par faire de la customisation de T-shirt floqués en 2017 sous une autre appellation et T.G.C a vu le jour au moment où j’ai commencé, début 2020, la conception de vêtements de A à Z à l’aide de ma tante qui travaille dans ce secteur.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer ?

JCK: J’ai décidé de me lancer quand j’étais plus jeune parce que j’aimais énormément les vêtements et je voulais être en capacité d’en faire spécialement pour moi. Initialement, j’ai suivi un parcours scolaire typique et je n’ai pas fait d’études en école de mode. Je n’étais donc pas prédestiné à travailler dans ce secteur. Le fait de commencer par de la customisation de T-shirt m’a permis d’apprendre plus facilement. Grâce à Internet et en faisant de nombreuses recherches avec des amis, j'ai compris la manière dont il fallait procéder pour pouvoir se lancer. Par la suite, j’ai pu apprendre les différentes notions indispensables quant à la conception de vêtements grâce à ma tante.

Comment définirais-tu ta marque ?

JCK: T.G.C est une marque qui met en avant l’importance du choix des matériaux dans un vêtement. J’accorde énormément de temps à la sélection des tissus que je vais utiliser pour chaque pièce. Selon moi, un vêtement peut être totalement différent lorsqu’il est réalisé d’une matière ou d'une autre. C’est pour cela que la marque base son concept sur le jeu de forme et de matière.

Quelles sont tes inspirations ?

JCK: Au moment où j'ai lancé T.G.C, j'étais principalement inspiré par des marques streetwear telles que Jerry Lorenzo ou encore Kanye West par-rapport à leur maîtrise des coupes et des matières, mais également des marques telles que Maison Margiela, Louis Vuitton ou A.P.C qui inspirent énormément au travers de leurs archives, tant du côté vestimentaire que dans le domaine de la maroquinerie.

Comment fait-on à à peine 20 ans pour lancer sa marque et créer toute une équipe autour de celle-ci ?

JCK: En tant que jeune marque, il est difficile d’avoir une équipe au moment du lancement. Plusieurs tentatives de répartition des tâches ont malheureusement échoué et beaucoup de leçons en ont été tirées. Cela dit, j’ai attendu d’avoir une certaine stabilité afin de me tourner vers mon atelier actuel qui est composé d’une équipe de cinq personnes. Au tout début, cela n’aurait pas été réalisable pour moi.

Tu as plusieurs casquettes au sein de ta marque: designer, directeur artistique, gestion de l’image, community manager... Comment arrives-tu à concilier toutes ces tâches ?

JCK: Ayant créé la marque seul, il est indispensable de devoir endosser tous ces rôles au départ. Cela permet de gérer au mieux l’image que renvoie la marque auprès de la clientèle et également d’avoir un point de vue d’ensemble sur celle-ci. Mais il est important à mon sens de faire une répartition, même minimale, afin de pouvoir se concentrer sur certains aspects. J’ai, par le passé, tenté à deux reprises de procéder à une répartition de la sorte mais cela n’a malheureusement pas fonctionné et j’ai ainsi pu observer les risques que pouvait présenter une répartition réalisée trop tôt.

Tu es désormais invité aux Fashion Week. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

JCK: Les invitations à certains événements au cours de la Fashion Week représentent pour moi un signe de connexion entre artistes et réseaux. Comme le milieu de la mode est assez petit sur Paris, tout le monde connaît tout le monde. Il est donc beaucoup plus facile de faire naître des contacts de cette façon et donc d’être invité aux évènements d’autres créateurs mais également de moi-même les inviter aux miens si la situation se présente.

Tu as déjà eu l’honneur d’habiller des stars francophones comme LeJuiice, Youv Dee ou encore JNR et internationales comme Offset. Comment arrive-t-on à un tel accomplissement à seulement 23 ans ?

JCK: Quotidiennement, les créateurs sont approchés par des stylistes qui habillent différents artistes ou encore contactés par les artistes eux-mêmes dans des situations plus rares. Donc, en quelque sorte, une fois que nos produits sont diffusés, s’ils plaisent, ce genre de situation est courant et se présentent à plusieurs reprises. Nous avons le choix d’accepter ou non d’habiller ces artistes en fonction de nos conditions.

Quels sont tes prochains projets ?

JCK: Pour cette année 2023, j’ai décidé de mettre principalement en avant les vêtements féminins étant donné que j’ai, jusqu'à présent, surtout mis en avant des modèles masculins. En parallèle, j’ai l’optique de me détacher de la catégorie « streetwear » pour aller petit à petit dans une autre catégorie que je vous laisserai deviner... mais qui se rapproche des robes que j’ai sorties en début d’année. D’autres projets et évènements sont prévus avant cette fin d’année 2023.

Un conseil pour les membres de Casting.fr qui voudraient se lancer dans la mode ?

JCK: L’une des choses à savoir avant de te lancer dans la mode est de savoir quel type de produit tu veux utiliser et pour quel type de clientèle tu vas proposer tes créations. Cela te permettra d’avoir une idée précise et plus évidente du plan d’action à mettre en place. Et bien sûr, il faut avoir un entourage de qualité qui te permettra d’être constamment productif et d’obtenir de précieux conseils.

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