"Dans ce métier, il ne faut pas tricher" : Immersion dans l’univers de Thierry Folcher et Alexis Diawari, membres du groupe Kaori et porteurs des sonorités de la Nouvelle-Calédonie

"Dans ce métier, il ne faut pas tricher" : Immersion dans l’univers de Thierry Folcher et Alexis Diawari, membres du groupe Kaori et porteurs des sonorités de la Nouvelle-Calédonie

"Dans ce métier, il ne faut pas tricher" : Immersion dans l’univers de Thierry Folcher et Alexis Diawari, membres du groupe Kaori et porteurs des sonorités de la Nouvelle-Calédonie

Embarquement direction la Nouvelle-Calédonie, à la rencontre du groupe Kaori. De passage à Paris pour célébrer la sortie de leur nouvel album “Dans l’attente d’un signe”,  Thierry Folcher et Alexis Diawari nous partagent les secrets de leur carrière. Comment est né leur binôme ? D’où puisent-ils l'inspiration ? Comment composent-ils leurs morceaux à deux ? La réponse dans cette interview exclusive pour Casting.fr.

Comment vous est venue cette passion pour la musique ? -

A.D : Je crois que chez nous c’est naturel. C’est donc venu tout seul. C’est une île, donc tout le monde fait de la musique

T.F : Le mot passion correspond bien, au sens où c'est un besoin presque douloureux de faire de la musique. C’est quelque chose qui vous saisit et qui vous tient. Quand on a pu accomplir ce désir, on est presque appelé sur un chemin artistique qu’on ne quitte plus. Passion est un mot juste, mais il signifie aussi souffrir.

Comment s’est formé votre duo ?

A.D : Il s’est formé par pur hasard, c'est grâce aux rencontres. On s’est rencontré il y a longtemps déjà.

T.F : On n'est pas un assemblage de circonstances. On a grandi musicalement ensemble. 

Pourquoi avoir choisi Kaori ? Ce nom a-t-il une signification ?

A.D : Kaori c’est le nom d’un arbre qui pousse au pays, en Nouvelle Calédonie. Si on a choisi ça, c’est pour notre enracinement au pays et l'ouverture vers le monde extérieur par ses branches.

Quel message souhaitez-vous véhiculer à travers votre nouvel album “Dans l’attente d’un signe” ? 

T.F : On ne fait pas un album pour véhiculer un message. C’est le danger des approches que nous récusons, c'est-à-dire des approches idéologiques un peu dérogeantes. On est pas du tout dans l’esprit de dire “Il faut que vous pensiez comme ça ou autre”. On fait un album d'abord parce qu'on aime la musique et parce qu'on a un public à toucher. On véhicule des messages, mais de façon indirecte. On les suggère plutôt qu'on les impose. 

A.D : On aborde plusieurs thèmes dans cet album. Le sujet de la femme, de la jeunesse, de la sagesse... C’est tout un ensemble. 

T.F : Ce sont des thèmes de la vie quotidienne. On se considère comme des troubadours, c'est-à-dire des chroniqueurs de l'existence, un peu de la façon de ce qui se faisait autrefois. On fait des chansons, mais on est en prise avec le monde réel. La condition féminine et le fossé générationnel nous touchent. Chez nous, il y a eu des violences aussi. On a écrit une chanson qui s'intitule “Se tendre la main”. On est entre deux pôles, à la fois réaliste et poétique. Le poétique, ça serait plutôt tout ce qu'il contient ces rythmes chaloupés. On ne nie pas ces deux aspects, on les combine, on essaie d'être équilibré dans notre vision.

Comment trouvez-vous l'inspiration pour composer vos morceaux ? Y a-t-il des moments particuliers qui vous inspirent le plus ?

A.D : Ça vient comme ça, tout seul. Ça dépend du moment, de la situation. C’est jamais un moment précis. Ça vient comme ça doit venir. 

T.F : Certains disent 90% de travail et 10% d’inspiration. Moi je dis justement que c'est l'inspiration qui prime sur le travail. Le premier jet est d'inspiration. Ensuite, on travaille. Je suis plutôt sur l'approche ancienne. Je crois qu'il y a des moments de grâce dans la vie. Si on est très attentif, on peut très bien ne pas voir la même chose que quelqu'un qui pourra voir quelque chose de magique qu’on ne voit pas. Je pense que c'est ça l'inspiration.

Comment compose-t-on un morceau à deux ? Comment parvenez-vous à vous mettre d’accord sur qui fait quoi ?  

T.F : On n'écrit pas vraiment à deux, mais on a des inspirations communes. C’est grâce à notre complicité.

A.D : Des fois, j'amène une mélodie, et il se met à écrire des mots dessus.

Un conseil pour les membres de Casting.fr qui souhaitent se lancer dans la musique ? 

A.D : C'est compliqué parce qu'il n'y a pas de règles. Il ne faut pas tricher et surtout rester fidèle à soi-même.

T.F : Il faut d’abord être sincère, authentique, et essayer d'être vrai. Il ne faut pas mentir aux gens. Soyez ce que vous êtes. Ça, c'est la première qualité : travailler votre art. Donc sincérité et travail. Ensuite, ne pas se faire d'illusions, mais d'un autre côté garder espoir. Il faut beaucoup de persévérance, parce que vous serez découragé, c'est inévitable.

Le nouvel album “Dans l'attente d'un signe” de Kaori est disponible sur toutes les plateformes.

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