Secrets de casting : Michael O’Reilly et Andie Masazza, interprètes de Johnny et Penny dans Dirty Dancing au Dôme de Paris, nous racontent comment ils ont décroché leurs rôles pour la comédie musicale culte
Secrets de casting : Michael O’Reilly et Andie Masazza, interprètes de Johnny et Penny dans Dirty Dancing au Dôme de Paris, nous racontent comment ils ont décroché leurs rôles pour la comédie musicale culte
Notre équipe s’est glissée dans les coulisses de Dirty Dancing, actuellement au Dôme de Paris, à la rencontre des rôles principaux du spectacle musical. Comment Michael O’Reilly (Johnny Castle) et Andie Masazza (Penny Johnson) ont-ils décroché leur place ? La réponse ci-dessous.
ANDIE MASAZZA - PENNY
Racontez-nous comment vous avez obtenu le rôle de Penny ?
A.M : À la base, j’ai passé le casting pour être danseuse pour l’ensemble. Je ne m’étais pas du tout projetée en Penny. On arrive, il y a plein de danseurs et danseuses, et on nous apprend une chorégraphie. De là, ils ont fait une première sélection pour l’ensemble. Et dans cet ensemble, ils devaient aussi trouver le rôle de Penny, qui est certes comédienne, mais aussi et avant tout danseuse. J’ai reçu un mail plus tard pour auditionner pour le rôle de Penny. À partir de là, j'ai fait des castings pour les deux, l’ensemble et pour Penny. On devait apprendre un duo avec le rôle de Johnny. J’ai fait plein de castings en même temps en duo, en solo et en parallèle aussi des castings de comédie. Au bout de deux mois, on m’a proposé le rôle de Penny. C’était un long processus, mais c'était très enrichissant. Ce n'était pas un casting strict où on est juste un numéro. On était plus sur un workshop. Le chorégraphe a vraiment pris son temps de nous apprendre les choses, de nous expliquer le fond du mouvement. On avait le droit de s'entraîner, de poser des questions. Ça a été vraiment une bonne expérience de casting.
Après avoir obtenu le rôle, comment l’avez-vous préparé ?
A.M : J’ai fait en amont un entraînement perso, tout ce qui est sport, entraînement de danse et remise en forme parce que c’était l’été [rires]. En parallèle, j’ai pris un coaching de théâtre avec Yasmina Pastural, qui m’a fait travailler les scènes. Lors de mon premier jour de répétitions, on a travaillé avec toute l'équipe.
Un conseil pour les membres de Casting.fr qui souhaiteraient se lancer dans la comédie musicale ?
A.M : Il faut se lancer. Il ne faut pas avoir peur du jugement, de ne pas correspondre. Très honnêtement, moi, je ne pensais pas pouvoir avoir le rôle de Penny. Déjà à cause de mon physique, elle est connue comme étant une grande blonde. Et moi, c'est le contraire. J'étais hyper surprise parce que je ne postulais pas du tout pour ce rôle. On a vu quelque chose en moi qui pouvait correspondre, chose que je n'ai pas vue. On peut potentiellement passer à côté de choses. Parce que nous, on a une certaine image de nous que les autres ne voient pas forcément. Ils peuvent voir une autre facette qu'on ne voit pas. Il faut tenter sa chance. Ce n'est pas grave d'échouer, c'est avec des échecs qu'on apprend, qu'on grandit et qu'on peut y arriver un jour. Je pense que tout le monde en est capable.
MICHAEL O’REILLY - JOHNNY
Comment avez-vous obtenu le rôle de Johnny ?
M.O.R : Quand j’avais 20 ans, j’ai auditionné pour le rôle de Johnny. J’ai d’abord auditionné pour l’ensemble. J’ai ensuite appelé mon agent, et il m’a dit : "Je pense que tu devrais auditionner pour le rôle de Johnny." J’ai répondu quelque chose comme : "Non, ce n’est pas possible." L’audition a été très difficile, j’ai dû apprendre des danses et aussi beaucoup de textes. Mais le rôle de Johnny a totalement changé ma vie et ma carrière.
Vous êtes anglophone, et pourtant, vous jouez en français au Dôme de Paris. Avez-vous dû passer un casting pour intégrer cette version française ?
M.O.R : J’ai joué le rôle de Johnny pendant 6 ans à Londres. Un jour, le producteur Karl Sydow, qui est devenu un bon ami, m’a demandé si je souhaitais jouer ce rôle à Paris. J’ai répondu : "Bien sûr, avec plaisir” ! Mais il a ajouté : "Cependant, c’est en français”. Et là, je me suis dit : "C’est une blague !". J’ai commencé à apprendre le français cet été à Aix-en-Provence. En tout, j’ai eu cinq mois de préparation pour le rôle. C’était fou, un travail énorme. Mais quand nous avons lancé le spectacle ici, c’était incroyable.
Comment apprend-on son texte lorsqu’on ne joue pas dans notre langue maternelle ?
M.O.R : J’ai travaillé avec quatre professeurs. Des coachs en phonétique, des coachs d’acteurs, et des coachs de langue. C’était un véritable travail d’équipe.
Y a-t-il des différences quand vous jouez le spectacle en anglais et en français ?
M.O.R : Le spectacle n’est pas très différent entre les deux versions. Pourtant, quand je le joue, pour moi, il est totalement différent. Le personnage de Johnny, son énergie et son aura sont complètement transformés. J’adore jouer ce spectacle ici, à Paris.
Qu’est-ce que vous pensez du public français ?
M.O.R : Le public français est vraiment génial, c’est un véritable soutien. C’est étrange, car quand je joue le rôle de Johnny en anglais, les gens aiment le spectacle et l’histoire de Dirty Dancing. C’est la même chose en France, c’est incroyable. J’ai l’impression de rendre chaque spectacle unique. Je vois beaucoup de personnes qui veulent des photos, des autographes… Ça me fait vraiment plaisir. Ce qui me tient à cœur, c’est que si vous payez un billet, je me dois de rendre le spectacle incroyable.
Un conseil pour les membres de Casting.fr ?
M.O.R : Respirez. Si vous avez une audition ou un casting, la respiration c’est la clé. Le stress a tendance à nous paralyser. Il paralyse notre corps, notre voix... Il faut relâcher la pression, respirer et se laisser aller.
Retrouvez toutes les informations sur Dirty Dancing ici et retrouvez Michael et Andie sur la scène du Dôme de Paris jusqu'au 26 janvier.