Redouane Bougheraba : Un premier rôle principal au cinéma, entre humour et défis de réalisation

Redouane Bougheraba : Un premier rôle principal au cinéma, entre humour et défis de réalisation
Découvrez Redouane Bougheraba dans son premier grand rôle au cinéma. Il nous raconte son parcours, les coulisses de la production et les défis qu’il a rencontrés en passant du stand-up au cinéma, tout en partageant des anecdotes inédites du tournage.
C’est votre premier rôle principal. Qu’est-ce qui vous a particulièrement séduit dans ce personnage qui porte votre prénom ?
RB: C'est mon premier rôle. Je suis hyper content, ça fait plus de dix ans que je tourne dans des films, avec des petits rôles, des rôles secondaires. Les gens m'ont découvert avec le film de Grand Corps Malade qui s'appelle La Vie Scolaire, le prof de sport. Film de Grand Corps Malade et Mehdi Idir, qui m'ont donné ma chance. Ce rôle a été impactant parce qu'il y a beaucoup de gens qui me reconnaissent dans la rue grâce à ce film, pas aux autres films. Grâce à La Vie Scolaire, les gens me disaient Redouane on t’a adoré comme prof de sport et j'ai fait plein de petits rôles. J'ai tourné dans le film de Philippe Lacheau, Alibi.com 2, j'ai une apparition dans le film d'Anaïs Volpe, un film d'auteur Entre les Vagues. Taxi: 5, Sous écrous, Quatorze jours pour aller mieux, avec Maxime Gaston. Donc, j'ai fait plein de films avec des petits rôles; et il y a quatre ans de ça, il y a deux auteurs qui viennent me voir et me disent: Redouane on est fan de ce que tu fais, on t’adore. On t'a vu dans plein de petits films, mais on voudrait te voir dans un premier rôle. Le public qui me suit sur la scène, parce que je suis humoriste, disent pareil, on veut te voir dans un film où tu as le premier rôle. Premier rôle, premier rôle, et c'est comme ça qu'on a écrit ce premier rôle. Comme le père de Germain Blau, qui était ouvrier dans une usine de matelas dans le nord de la France.
L'usine a été délocalisée. On a eu le thème, on a écrit ce thème. On a écrit ce premier rôle pour moi. On l'appelait Redouane, parce que c'est mon premier rôle. Mahrez parce que je suis fan du joueur de Manchester City, depuis Manchester city et en Arabie Saoudite, Riyad Mahrez. Donc, voilà, c'est ce qui m'a donné envie de faire ce premier rôle.
Je vois que vous êtes à la fois co-producteur, co-réalisateur et acteur principal. Quels ont été les plus grands défis de cumuler ces rôles ?
RB: Le défi de vouloir produire, parce que ça fait des années que je tourne dans des films. Je voulais le faire parce que j'avais les moyens de le faire et que j'ai rencontré un super producteur, Yann Zenou, qui a une super boîte de production et qui est très talentueux. Du coup, la coproduction réalisée, si je devais réaliser tout ce bon premier film. Et je suis allé chercher Ali parce qu'il a déjà tourné deux films, et il a, un molière de deux comédies musicales. Il a déjà tourné deux films. C'est mon frère, il me connaît mieux que personne. Donc je voulais vraiment m'associer avec un réalisateur qui avait déjà fait quelque chose pour apprendre le métier de réalisateur.
Pour apprendre le métier de réalisateur, il fallait que je m'entoure des meilleurs et je me suis entouré de mon frère parce que, voilà, je voulais pas réaliser tout seul, apprendre et prendre le mur. Donc, j'ai appris avec mon frère, comme l'avait déjà fait deux films. C'est comme ça que je me suis retrouvé à faire réalisateur et acteur, comme c'est mon histoire. J'ai co-écrit, c'était tout à fait normal. D'être là à chaque bout de la chaîne, c'est avoir un meilleur contrôle. Savoir où on va. Je voulais avoir la responsabilité de tout. Personne ne va mieux vendre le projet ou défendre le projet que moi. Quand j'allais avec le coproducteur Yann, défendre le film, j'y allais avec lui. Donc, je présentais le film, j'ai pitché le film et je pense que personne ne peut mieux me défendre à moi que moi-même.
Concernant le casting, quelle a été votre implication aux côtés d'Ali ? Avez-vous fait les choix ensemble ?
RB: Oui, on a choisi ensemble. La seule fois où je suis intervenue, c'était pour amener Josiane Balasko, parce que je la connais. Et voilà, elle joue le rôle de la belle-mère. Elle est exceptionnelle comment on joue dans le même théâtre, au Théâtre des Nouveautés, sur les Grands Boulevards. Je joue avant elle et qu'on a sympathisé. Je connais son fils et je suis allée la voir et elle a accepté de tourner dans notre film. Donc, je remercie Josiane Balasko. Elle a été exceptionnelle. Elle nous a donné envie de faire le film, parce qu'on regardait ses films quand j'étais jeune, on regardait le Père Noël est une ordure, Papy fait de la résistance, Les bronzés, Gazon Maudit. Voilà, on a grandi avec ces films-là, et où elle fait des nuits d'ivresse, où elle fait des prestations exceptionnelles d'actrice.
Vous venez du stand-up. Quelle est, selon vous, la plus grande différence entre faire rire sur scène et donner vie à un personnage comique au cinéma ?
RB: Ça n'a rien à voir. Faire rire les gens dans la scène, c'est un métier où on va chercher le public. On déploie beaucoup d'énergie, on casse le quatrième mur et là on va chercher les gens. On extrapole, on exagère, on surjoue pour aller chercher les gens. Au cinéma, non, si tu surjoue, on va le voir à la caméra. C'est un œil qui vient te chercher, c'est de la précision, et c'est une autre discipline. Le stand-up, ça peut être une course à pied, et le cinéma septième art, le tennis donc, on n'apprend pas pareil. Du coup, j'étais encadré par Ali, qui a déjà tourné deux films, qui m'a dit non tu oublies tout ce que tu fais en stand-up, là on va chercher un personnage. On va construire un personnage, certes, qui te ressemble, mais voilà, il n'y a pas d'exagération, ont vraiment cherché l'émotion. Du coup, c'est un travail totalement différent.
Pour finir, pourriez-vous partager une anecdote marquante du tournage, d’un casting ou de toute cette expérience ?
RB: Pendant l'expérience du y a la scène qu'on voit dans la bande-annonce où on me met la main dans la bouche. Ça, c'est. Ça m'a marqué, parce qu' on n'est pas prêt à avoir la main de quelqu'un qu'on ne connaît pas dans la bouche. Je ne le connaissais pas, je ne l'avais jamais rencontré. En plus, il avait des ongles longs à chaque fois qu'il mettait la main à la bouche. C'était mon opération des amygdales et mon frère qui me disait suce les doigts et je me retrouve à lécher les doigts d'un inconnu. C'était difficile pour moi, mais voilà. Des fois il faut faire certaines choses. Montrer qu'on est bons acteurs, c'est aussi écouter les directives de son réalisateur.