Si devenir auteure de théâtre vous titille, voici les clés du métier par Trinidad pour vous lancer
Si devenir auteure de théâtre vous titille, voici les clés du métier par Trinidad pour vous lancer
Trinidad, vous êtes Comédienne mais aussi l'Auteure de la pièce : « Et pendant ce temps Simone veille », pouvez-vous nous en dire plus sur vos deux métiers ?
J’ai toujours fait les deux, j’ai commencé à écrire à l’âge de 7 ans suite à la lecture à l’école du « Petit Prince » de Saint Exupéry et j’ai commencé le théâtre à 12 ans avec une Prof de Français au Collège. J’ai donc le sentiment de faire un seul métier : celui de transmettre et de raconter les histoires que je joue et que j'incarne. Pour moi les deux se complètent.
Quelle formation avez-vous suivie ?
J’ai fait du théâtre à partir de la 5ème et jusqu'à la fin de ma scolarité. Ensuite je suis arrivée par hasard au Petit Conservatoire de Mireille, qui était un endroit assez magique et incontournable à mon époque, surtout pour les chanteurs.
Elle a aussi formé quelques humoristes comme Sylvie Joly, Jean Jacques Vannier… En ce qui me concerne elle n’a pas voulu que je chante tout de suite. C’est seulement lorsque j’ai écrit et interprété mon premier sketch avec succès devant tous les élèves qu’elle m’a dit « Vous voyez, vous êtes comédienne ». Ce fut une vraie prise de conscience et tout est parti de là ! Ensuite les hasards et les rencontres de la vie m’ont conduite tout naturellement vers le seul en scène.
Puis en parallèle à ces cours et à mes études de Psycho, j’ai intégré les cours de théâtre des conservatoires d’Arrondissement. Ma mère ne voulant pas que je fasse ce métier, je me suis toujours débrouillée pour payer mes cours. Puis la scène et l’observation du jeu des acteurs que j'admire a fini de compléter ma formation. Comme disait Mireille : « On apprend beaucoup en observant les autres ».
Racontez-nous une journée type ?
Il n’y a pas de journée type. Tout dépend si je suis en création ou si je joue le soir… Parfois je fais les deux, ça fait de bonnes journées. Du coup, jouer le soir n’en devient que plus libérateur. Quoiqu’il en soit je démarre ma journée par des exercices de Yoga, entourée de mes chats. Et un bon petit déjeuner et mon esprit est d’attaque quelque soit la tâche à accomplir !!!
Que préférez-vous dans votre métier ?
Tout me plait, jouer, écrire, mettre en scène… dès l'instant où je peux laisser ma créativité s'exprimer. Etre sur scène est un cadeau, il y a quelque chose de la joie de l’enfant à se créer un monde. Ecrire est aussi une joie, trouver un bon mot, voir l’histoire se construire au fil du temps, les personnages naître… Je suis en alerte maximum, tout m’inspire, le quotidien, les rêves, les lectures, les discussions… Et depuis quelque temps je découvre le plaisir de la mise en scène, qui pour moi fait plus appel à ma partie adulte et au savoir faire que j’ai pu accumuler au fil du temps et je suis dans le bonheur là-aussi de la transmission. En résumé, je SUIS mon métier. Du jour où je suis montée sur scène à l’âge de 12 ans, j’ai eu le sentiment d’être le poisson qu’on remettait dans l’eau. Je ne me suis jamais dit, je veux faire ce métier, j’étais à ma place.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Par rapport au spectacle « Et pendant ce temps Simone veille » j’en aurais beaucoup. La plus jolie est celle dont je me suis inspirée pour Marcelle, le personnage que j’incarne dans la première génération. Il y a quelques années de ça, je suis allée jouer un de mes spectacles dans un Festival d’humour et le directeur du Festival nous invite chez lui boire l’apéritif dans le jardin. Il me raconte qu’il est le dernier d’une famille de 8 enfants et que sa Mère a adoré avoir des enfants. Il rentre dans la maison chercher la bouteille de pastis, sa femme qui n’a pas suivi la discussion sort, vient s’asseoir à côté de moi et me dit au détour de la conversation : « Ma belle-mère m’a avoué que chaque fois qu’elle était enceinte, elle allait voir sa voisine pour lui dire : « Oh non, encore un autre !! »
Ces deux visions si différentes d’une même Femme m’ont marquée. Ainsi est née Marcelle.
Ce n’est pas trop de pression de travailler pour une pièce de théâtre ?
Ça change forcément du seule en scène. Concernant l’écriture, comme pour mes solos, je garde la même façon de faire, je m’inspire de situations réelles et mon imaginaire fait le reste. Pour une pièce, il est important de bien travailler sur la psychologie des personnages et de trouver l’équilibre entre ce qu’on veut dire et quel personnage peut le dire. La distribution des répliques doit correspondre à la psychologie de chacun. Et dans la création et l’exploitation c’est totalement différent. Mais donner la réplique à des Comédiennes de qualité comme le sont mes trois partenaires Agnès Bove, Fabienne Chaudat et Serena Reinaldi est un bonheur. Je vois le spectacle et les personnages évoluer, s’affirmer au fil des représentations.
Quels conseils pouvez-vous donner a celles et ceux qui souhaiteraient faire de la comédie leur métier ?
De le tenter, d'y aller. Il vaut mieux avoir des souvenirs que des regrets. Nous ne faisons pas tous ce métier pour les mêmes raisons alors nous ne le ferons pas tous de la même façon. Et nos satisfactions et nos quêtes ne se situeront pas au même endroit.
La bio de Trinidad en quelques lignes:
Trinidad est auteure, chanteuse et humoriste.
Pendant 8 ans sur France Inter, elle exprime ses irrésistibles chroniques dans l’émission de Stéphane Bern.
En 1998-1995 elle co-écrit, avec Gilles Tourman: Femmes au bord des talons aiguilles.
En 2004-1999 Peut-on avoir été conçu dans l’amour et faire la gueule dans les transports en commun ? son one Woman Show est joué à Paris, en province et en Belgique.
En 2004-2007 est la création de La Conversion de la Cigogne puis sa suite en 2009 avec du Miroir.
En 2012 elle crée Maudit Karma de David Safier.
En 2014 elle co-écrit: Danse avec l’Obstacle et écrit et met en scène un spectacle musical avec quatre musiciens sur scène : Bolling et moi.
Enfin en 2015, elle présente Gardez le sourire suivi de Et pendant ce temps Simone veille!
Crédit photo: Carlotta Forsberg
J’ai toujours fait les deux, j’ai commencé à écrire à l’âge de 7 ans suite à la lecture à l’école du « Petit Prince » de Saint Exupéry et j’ai commencé le théâtre à 12 ans avec une Prof de Français au Collège. J’ai donc le sentiment de faire un seul métier : celui de transmettre et de raconter les histoires que je joue et que j'incarne. Pour moi les deux se complètent.
Quelle formation avez-vous suivie ?
J’ai fait du théâtre à partir de la 5ème et jusqu'à la fin de ma scolarité. Ensuite je suis arrivée par hasard au Petit Conservatoire de Mireille, qui était un endroit assez magique et incontournable à mon époque, surtout pour les chanteurs.
Elle a aussi formé quelques humoristes comme Sylvie Joly, Jean Jacques Vannier… En ce qui me concerne elle n’a pas voulu que je chante tout de suite. C’est seulement lorsque j’ai écrit et interprété mon premier sketch avec succès devant tous les élèves qu’elle m’a dit « Vous voyez, vous êtes comédienne ». Ce fut une vraie prise de conscience et tout est parti de là ! Ensuite les hasards et les rencontres de la vie m’ont conduite tout naturellement vers le seul en scène.
Puis en parallèle à ces cours et à mes études de Psycho, j’ai intégré les cours de théâtre des conservatoires d’Arrondissement. Ma mère ne voulant pas que je fasse ce métier, je me suis toujours débrouillée pour payer mes cours. Puis la scène et l’observation du jeu des acteurs que j'admire a fini de compléter ma formation. Comme disait Mireille : « On apprend beaucoup en observant les autres ».
Racontez-nous une journée type ?
Il n’y a pas de journée type. Tout dépend si je suis en création ou si je joue le soir… Parfois je fais les deux, ça fait de bonnes journées. Du coup, jouer le soir n’en devient que plus libérateur. Quoiqu’il en soit je démarre ma journée par des exercices de Yoga, entourée de mes chats. Et un bon petit déjeuner et mon esprit est d’attaque quelque soit la tâche à accomplir !!!
Que préférez-vous dans votre métier ?
Tout me plait, jouer, écrire, mettre en scène… dès l'instant où je peux laisser ma créativité s'exprimer. Etre sur scène est un cadeau, il y a quelque chose de la joie de l’enfant à se créer un monde. Ecrire est aussi une joie, trouver un bon mot, voir l’histoire se construire au fil du temps, les personnages naître… Je suis en alerte maximum, tout m’inspire, le quotidien, les rêves, les lectures, les discussions… Et depuis quelque temps je découvre le plaisir de la mise en scène, qui pour moi fait plus appel à ma partie adulte et au savoir faire que j’ai pu accumuler au fil du temps et je suis dans le bonheur là-aussi de la transmission. En résumé, je SUIS mon métier. Du jour où je suis montée sur scène à l’âge de 12 ans, j’ai eu le sentiment d’être le poisson qu’on remettait dans l’eau. Je ne me suis jamais dit, je veux faire ce métier, j’étais à ma place.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Par rapport au spectacle « Et pendant ce temps Simone veille » j’en aurais beaucoup. La plus jolie est celle dont je me suis inspirée pour Marcelle, le personnage que j’incarne dans la première génération. Il y a quelques années de ça, je suis allée jouer un de mes spectacles dans un Festival d’humour et le directeur du Festival nous invite chez lui boire l’apéritif dans le jardin. Il me raconte qu’il est le dernier d’une famille de 8 enfants et que sa Mère a adoré avoir des enfants. Il rentre dans la maison chercher la bouteille de pastis, sa femme qui n’a pas suivi la discussion sort, vient s’asseoir à côté de moi et me dit au détour de la conversation : « Ma belle-mère m’a avoué que chaque fois qu’elle était enceinte, elle allait voir sa voisine pour lui dire : « Oh non, encore un autre !! »
Ces deux visions si différentes d’une même Femme m’ont marquée. Ainsi est née Marcelle.
Ce n’est pas trop de pression de travailler pour une pièce de théâtre ?
Ça change forcément du seule en scène. Concernant l’écriture, comme pour mes solos, je garde la même façon de faire, je m’inspire de situations réelles et mon imaginaire fait le reste. Pour une pièce, il est important de bien travailler sur la psychologie des personnages et de trouver l’équilibre entre ce qu’on veut dire et quel personnage peut le dire. La distribution des répliques doit correspondre à la psychologie de chacun. Et dans la création et l’exploitation c’est totalement différent. Mais donner la réplique à des Comédiennes de qualité comme le sont mes trois partenaires Agnès Bove, Fabienne Chaudat et Serena Reinaldi est un bonheur. Je vois le spectacle et les personnages évoluer, s’affirmer au fil des représentations.
Quels conseils pouvez-vous donner a celles et ceux qui souhaiteraient faire de la comédie leur métier ?
De le tenter, d'y aller. Il vaut mieux avoir des souvenirs que des regrets. Nous ne faisons pas tous ce métier pour les mêmes raisons alors nous ne le ferons pas tous de la même façon. Et nos satisfactions et nos quêtes ne se situeront pas au même endroit.
La bio de Trinidad en quelques lignes:
Trinidad est auteure, chanteuse et humoriste.
Pendant 8 ans sur France Inter, elle exprime ses irrésistibles chroniques dans l’émission de Stéphane Bern.
En 1998-1995 elle co-écrit, avec Gilles Tourman: Femmes au bord des talons aiguilles.
En 2004-1999 Peut-on avoir été conçu dans l’amour et faire la gueule dans les transports en commun ? son one Woman Show est joué à Paris, en province et en Belgique.
En 2004-2007 est la création de La Conversion de la Cigogne puis sa suite en 2009 avec du Miroir.
En 2012 elle crée Maudit Karma de David Safier.
En 2014 elle co-écrit: Danse avec l’Obstacle et écrit et met en scène un spectacle musical avec quatre musiciens sur scène : Bolling et moi.
Enfin en 2015, elle présente Gardez le sourire suivi de Et pendant ce temps Simone veille!
Crédit photo: Carlotta Forsberg