Zara Boutayeb mannequin devenue photographe puis poètesse se livre à coeur ouvert à propos de son inspiration

Bonjour Zara, racontez-nous comment vous est venue l’envie d’écrire ?

Z.B : Ce n’était pas une envie, mais c’était plutôt un besoin. Écrire était un moyen d’expression, une manière d’exprimer mes émotions. J’avais un petit carnet qui était comme un compagnon imaginaire. Je partageais avec lui toutes mes pensées pour qu’elles ne se perdent pas. D’où le titre de mon livre, Les pensées perdues.

Vous êtes à présent Poétesse, comment définiriez-vous votre style d’écriture ?

Z.B : Je n’aime pas trop le mot « poétesse » qui ne me correspond pas du tout. Je pratique une expression libre affranchie de toute règle de rhétorique. J’écris des textes simples, avec des mots simples pour être comprise par tous, je n’utilise pas de métaphores qui pourraient être source d’ambiguïté et je n’utilise pas non plus de figures de styles qui m’enfermeraient dans un genre. Je préfère aller droit au but, aller vers la quintessence du sens plutôt que du verbe. La seule fantaisie que je me
permets, c’est d’apporter une musicalité à mes textes en jouant sur la sonorité des mots, mais je ne recherche en aucun cas les rimes à tout prix.

La poésie, un rêve d’enfant ?

Z.B : Non la poésie n’a jamais été un rêve, pas plus que d’écrire. Comme je l’ai dit précédemment, écrire n’étais pas un rêve, c’était un moyen de m’exprimer. En revanche pouvoir être lu et que quelqu’un puisse s’intéresser à ce que j’écrivais, oui ça c’était un rêve !

Anciennement mannequin, comment avez vous démarré votre carrière ?

Z.B : C’est le hasard en réalité. Je travaillais dans une agence immobilière et un client de l’agence qui travaillait dans le milieu de la mode m’a proposé de faire des photos, C’est parti de là.

Vous a t-il été facile de vous faire une place dans le milieu de l'écriture ?

Z.B : Il serait prétentieux d’estimer que j’ai une place dans le milieu de l’écriture, je n’en ai aucune et je n’en revendique aucune. Avoir un lectorat est ma finalité. Tout le reste, comme le niveau de notoriété par exemple, ou la reconnaissance de mes pairs, n’a pas d’autre intérêt à mes yeux que celui d’accroître le nombre de personnes qui pourraient me lire.

Ou trouvez vous l'inspiration ?

Z.B : La vie n’est-elle pas la meilleure source d’inspiration ? Chaque jour l’actualité, nous apporte des émotions qu’il nous appartient de retranscrire et de partager ou pas. Chaque rencontre est pour moi une source inépuisable d’inspiration. L’histoire des autres me fascine.

Quels sont les Poètes qui vous ont le plus inspirés ?

Z.B : Je ne me suis jamais vraiment intéressé à la poésie, des chanteurs comme « grand corps malade » ou « Mc Solar » sont pour moi bien plus inspirants.

Des projets merveilleux à venir, dites-nous tout ?

Z.B : Je me suis lancée dans un projet artistique plus complexe et original qui relie l’écriture, la photo et la peinture. Je réalise des diptyques mettant en valeur des métiers ou des activités. Le premier tableau représente textuellement cette activité, le second représente une mise en scène de l’activité. J’essaye de la réduire à sa gestuelle en mettant particulièrement en avant le mouvement des mains. J’ai ouvert un atelier galerie à Nice et je cherche maintenant des lieux pour exposer.

Regrettez-vous votre vie de mannequin ?

Z.B : Non je ne la regrette pas, elle a été un passage qui m’a ouvert au monde artistique et qui m’a également ouvert les yeux sur la réalité du monde, sur les paillettes mais aussi sur l’envers du décor. Rétrospectivement je dirais que cela m’a permis de trouver ma juste place dans ce monde pour faire ce qui me passionne aujourd’hui.

Quels conseils donneriez-vous aux membres Casting.fr qui aimeraient embrasser une carrière artistique ?

Z.B : Je leur donnerai juste un conseil universel, croire en leur capacité, cultiver l’espoir plutôt que le défaitisme car les véritables moteurs de la réussite sont l’envie et le travail.

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