Sara Baras, danseuse de flamenco mondialement reconnue, répond à toutes nos questions à l'occasion de son passage à Paris du 26 au 31 décembre pour le spectacle "Alma"
Sara Baras, danseuse de flamenco mondialement reconnue, répond à toutes nos questions à l'occasion de son passage à Paris du 26 au 31 décembre pour le spectacle "Alma"
Sara Baras bonjour. Vous êtes une référence du flamenco, avez-vous toujours voulu être danseuse ?
S.B : Ma mère donnait des cours de danse lorsque j'étais petite. J'ai grandi en dansant, ça fait partie de ma vie depuis toujours. Je n'aurais jamais imaginé arriver aussi loin, mais j'ai toujours rêvé d'une vie reliée à la danse.
Et pourquoi le flamenco ?
S.B : Je suis tombée amoureuse du flamenco en étant petite. C'est un art d'une richesse étonnante, techniquement difficile et avec des valeurs universelles : le respect, le partage, la passion, la vérité, la liberté. Le travail en équipe est très important, et le pouvoir de transmettre et partager également.
Comment se prépare-t-on lorsqu'on est danseuse de flamenco ? Un style de vie particulier est-il nécessaire ?
S.B : Pour ma part, j'ai un entraîneur personnel, Raúl Gil, qui est le meilleur en la matière. Il m'aide à travailler afin que je ne me blesse pas. Ma vie est repartie entre les répétitions, les spectacles, les entraînements et une vie saine.
On vous retrouve sur la scène de la salle Pleyel du 26 au 31 décembre dans le spectacle "Alma". Présentez-nous cette création.
S.B : Alma est un spectacle avec une très belle énergie. Il est joyeux, profond, et plein de nuances qui viennent de cette fusion du flamenco avec le boléro. Nous avons choisi des mélodies classiques et nous les avons fusionnés avec des styles de flamenco traditionnels. La chorégraphie, la musique, la lumière, la scénographie et les costumes sont très présents dans ce mélange de registres aussi merveilleux. Il a aussi une charge émotionnelle très forte. Il est dédié à mon père et chacun se souvient de ses proches qu'ils ont perdus, mais à qui nous sommes toujours connectés.
Que signifie cette reconnaissance après tant de travail ?
S.B : Paris m'a vue grandir, je danse ici depuis que je suis petite et j'adore le public français. Ça me fait rêver de revenir avec ce spectacle qui signifie tant pour moi émotionnellement, surtout dans ce théâtre si merveilleux.
Des danseurs et des musiciens de haut niveau, comme Keko Baldomero et Andrés Martínez à la guitare; Rubio de Pruna et Matías López “El Mati” au chant; Antón Suárez et Manuel Muñoz “el Pájaro" à la percussion et Diego Villegas au saxophone, à l'harmonica et à la flûte, participent au spectacle. Comment se sont faites ces rencontres ?
S.B : Je suis très fière de toute la compagnie, je travaille avec certains depuis 25 ans, nous avons grandi ensemble, nous sommes une famille. Au fil des années, d'autres camarades nous ont rejoints selon le spectacle sur lequel nous travaillions. L'équipe n'a pas arrêté de grandir et est à son meilleur moment, grâce à sa qualité professionnelle et personnelle. Je les remercie tous.
Vous avez également votre propre compagnie de danse, c'est d'ailleurs de là que vient ton premier spectacle chorégraphie "Sensaciones". Comment avez-vous eu l'idée de fonder cette compagnie intitulée "Ballet Flamenco Sara Baras" ?
S.B : Plus qu'une idée, c'était surtout un besoin. C'était une période lors de laquelle la danse par les hommes était très reconnue, et nous avons décidé de dédier un spectacle aux femmes. C'était très courageux, et j'en suis très fière. Nous allons bientôt célébrer les 25 ans de la compagnie et grâce au public, on continue de rêver et de faire rêver.
Un conseil à tous les artistes qui rêvent de vivre de leur passion ?
S.B : Comme le disait Paco de Lucía "le meilleur conseil est dans le résultat de ce que nous faisons, c'est sur scène". Sincèrement, je pense que si tu y mets toute la passion pour avoir ce dont tu rêves, tu arriveras à l'avoir avec le travail, le respect et l'amour.
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Photo : © Sofia Wittert