Pour Murakami, écrire un roman, c'est "aller au fond d'un deuxième sous-sol"
Du 06/05/2013
Pour Murakami, écrire un roman, c'est "aller au fond d'un deuxième sous-sol"
Ecrire un roman, c'est comme "aller au fond d'un deuxième sous-sol très sombre dont vous ne connaissez pas l'issue", a confié, lundi 6 mai lors d'une rare apparition en public, l'écrivain japonais le plus encensé du moment, Haruki Murakami. "Pour créer quelque chose, les romanciers ou les musiciens ont besoin de descendre l'escalier et de trouver un passage menant au deuxième sous-sol", a-t-il expliqué, en filant la métaphore entre un bâtiment et l'âme humaine.
D'un naturel plutôt secret et n'acceptant que de très rares entretiens, Murakami s'exprimait à Kyoto (ouest du Japon) lors d'une conférence intitulée "Voir l'âme et l'écrire" en hommage à son ami, le psychologue Hayao Kawai, décédé en 2007.
Quelque 500 admirateurs tirés au sort ont pu assister à cette rencontre exceptionnelle à l'université de Kyoto, premier discours public de l'auteur au Japon depuis dix-huit ans. Les journalistes étaient tolérés, mais n'ont pas été autorisés à enregistrer ses propos ni à prendre des photos.
Selon les médias nippons, les dernières apparitions publiques de Murakami au Japon remontent à des séances de lecture à la suite du tremblement de terre de 1995 qui avait rasé une grande partie de la ville de Kobe (ouest) et tué plus de 6 400 personnes.
"CONSIDÉREZ-MOI COMME UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION"
En tenue décontractée, avec pantalon rose, baskets bleues, veste vert clair et casquette, Murakami a justifié la rareté de ses apparitions par la volonté ferme de pouvoir vouloir se balader en paix, de ne pas être aisément repéré ni dérangé dans la rue.
"S'il vous plaît, considérez-moi comme une espèce en voie de disparition et contentez-vous de m'observer tranquillement de loin (...) Si éventuellement vous essayez de me parler ou de me toucher, je peux être intimidé et vous mordre. Alors s'il vous plaît, soyez prudent", a-t-il insisté.
La conférence de lundi suivait la parution il y a moins d'un mois du dernier ouvrage de l'écrivain, dont le titre à rallonge signifie littéralement "L'incolore Tazaki Tsukuru et son année de pèlerinage", premier livre du romancier depuis le troisième volet de 1Q84 sorti en 2010 au Japon, et déjà tiré à 1 million d'exemplaires.
www.lemonde.fr
D'un naturel plutôt secret et n'acceptant que de très rares entretiens, Murakami s'exprimait à Kyoto (ouest du Japon) lors d'une conférence intitulée "Voir l'âme et l'écrire" en hommage à son ami, le psychologue Hayao Kawai, décédé en 2007.
Quelque 500 admirateurs tirés au sort ont pu assister à cette rencontre exceptionnelle à l'université de Kyoto, premier discours public de l'auteur au Japon depuis dix-huit ans. Les journalistes étaient tolérés, mais n'ont pas été autorisés à enregistrer ses propos ni à prendre des photos.
Selon les médias nippons, les dernières apparitions publiques de Murakami au Japon remontent à des séances de lecture à la suite du tremblement de terre de 1995 qui avait rasé une grande partie de la ville de Kobe (ouest) et tué plus de 6 400 personnes.
"CONSIDÉREZ-MOI COMME UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION"
En tenue décontractée, avec pantalon rose, baskets bleues, veste vert clair et casquette, Murakami a justifié la rareté de ses apparitions par la volonté ferme de pouvoir vouloir se balader en paix, de ne pas être aisément repéré ni dérangé dans la rue.
"S'il vous plaît, considérez-moi comme une espèce en voie de disparition et contentez-vous de m'observer tranquillement de loin (...) Si éventuellement vous essayez de me parler ou de me toucher, je peux être intimidé et vous mordre. Alors s'il vous plaît, soyez prudent", a-t-il insisté.
La conférence de lundi suivait la parution il y a moins d'un mois du dernier ouvrage de l'écrivain, dont le titre à rallonge signifie littéralement "L'incolore Tazaki Tsukuru et son année de pèlerinage", premier livre du romancier depuis le troisième volet de 1Q84 sorti en 2010 au Japon, et déjà tiré à 1 million d'exemplaires.
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