LA Galerie éphémère de Street Art à la Tour Paris 13 à voir !
Du 01/10/2013
LA Galerie éphémère de Street Art à la Tour Paris 13 à voir !
Pour tous nos artistes en herbes et comfirmés, je vous invite à décrouvrir la nouvelle exposition de Street Art à la « Tour Paris 13 », un projet de la "galerie itinerrance" , la plus grande exposition collective de Street Art jamais réalisée avec plus de 4 500 m2 de surface au sol et autant de pans de murs et plafonds.
9 étages investis, 36 appartements allant de 4 à 5 pièces, parfois encore meublés, devenus le support d'artistes urbains de 16 nationalités différentes. Un projet manifeste du Street Art, hors normes, cosmopolite, ouvert un mois durant au grand public, du 1er au 31 octobre 2013.
Une tour, neuf étages, 36 appartements. Après des mois de négociation avec la mairie et la préfecture, Mehdi Ben Cheik (directeur d’Itinerrance) obtient l’autorisation d’ouvrir les lieux au public.
L’atelier de Gaël où « on lavait nos pinceaux »
Depuis, ce Breton âgé de 24 ans, cheveux clairs en bataille et pantalon tacheté de peinture, aide les artistes à trouver leurs marques, leur fournit le matériel dont ils ont besoin et abat quelques cloisons quand il faut prêter main forte.
Rea 1 assure que l’appartement de Gaël, entre squat et atelier, porte les traces de tous les « bombeurs » qui ont séjourné ici.
« Sa table a été taguée, puis repeinte, puis retaguée. C’est là-bas qu’on allait laver nos pinceaux, boire le café ou fumer une clope. »
Au milieu du fatras de croquis, l’artiste chilien Nano peint avec minutie le visage de sa copine et comédienne, Aracely. Une face bleue, une face rouge. Les compères savourent quelques lampées en tirant sur leurs clopes. Des mots s’échappent de leur bouche, en anglais, espagnol ou français.
« La façade, c’est deux Brésiliens »
Les visiteurs ne pourront pas voir ces bribes de vie, ou de soirées arrosées, toutes les autres fenêtres de l’immeuble ont été scellées, mais Legz est déjà curieux de leur réaction.
« On aimerait pouvoir dialoguer avec le public, raconter notre pratique et nos univers respectifs. Chaque pièce est comme une carte de visite. La façade par exemple, c’est deux Brésiliens, Rapto, qui l’ont réalisée. Ils taguent de manière très particulière, propre à leur pays, toujours en haut des immeubles. On appelle ça Pixacaos. [...]
Avant de venir, ils sont allés faire le tour des “crews” du graffiti à Sao Paulo pour récupérer leurs blases [signatures, ndlr] avant de les inscrire sur la façade. Du coup, il y a un bout de Brésil en plein Paris. »
Des missiles en bombes de peinture
Au quatrième étage, l’artiste Katre s’impose en scénographe. Au sol, des gravas ; sur les murs, des fresques de ruines ; au centre, une table, deux chaises et une radio. Le tout recouvert de poussière. Une scène de vie figée, comme si les occupants de l’appartement avaient dû fuir pendant un bombardement.
Rodolphe Cintorino, installé au rez-de-chaussé a récupéré les bombes de peinture vidées par les autres graffeurs pour confectionner des missiles, suspendus au plafond comme un mobile.
Ne pas enfermer le street art
Des tasses aux bouquins, de la poussette à la VHS de porno, tous les objets disséminés ont appartenu aux anciens habitants de l’immeuble.
L’artiste Sambre, déjà exposé aux Bains douches, a récupéré des portes sur place, les a clouées entre elles pour restructurer l’espace, puis gratté le parquet dans une perspective en damier. Une forme de distorsion spatiale sans effets spéciaux.
Quand on lâche une centaine d’artistes dans un tel dédale, il devient rapidement impossible d’enfermer le street art dans une seule définition. Les artistes revendiquent cette diversité. Même s’ils n’hésitent pas à envoyer quelques piques à destination de ceux « qui veulent plaire au plus grand nombre ». Compétition à tous les étages.
On vous attend !
Infos pratiques
Tour Paris 13
Du 1er au 31 octobre, le bâtiment sera ouvert au public de 12 heures à 20 heures.
Les visites sont limitées à 49 personnes par groupe et gratuites.
Arrêt Quai de la Gare, Métro ligne 6
Tour Paris 13 : 1-5 rue Fulton
9 étages investis, 36 appartements allant de 4 à 5 pièces, parfois encore meublés, devenus le support d'artistes urbains de 16 nationalités différentes. Un projet manifeste du Street Art, hors normes, cosmopolite, ouvert un mois durant au grand public, du 1er au 31 octobre 2013.
Une tour, neuf étages, 36 appartements. Après des mois de négociation avec la mairie et la préfecture, Mehdi Ben Cheik (directeur d’Itinerrance) obtient l’autorisation d’ouvrir les lieux au public.
L’atelier de Gaël où « on lavait nos pinceaux »
Depuis, ce Breton âgé de 24 ans, cheveux clairs en bataille et pantalon tacheté de peinture, aide les artistes à trouver leurs marques, leur fournit le matériel dont ils ont besoin et abat quelques cloisons quand il faut prêter main forte.
Rea 1 assure que l’appartement de Gaël, entre squat et atelier, porte les traces de tous les « bombeurs » qui ont séjourné ici.
« Sa table a été taguée, puis repeinte, puis retaguée. C’est là-bas qu’on allait laver nos pinceaux, boire le café ou fumer une clope. »
Au milieu du fatras de croquis, l’artiste chilien Nano peint avec minutie le visage de sa copine et comédienne, Aracely. Une face bleue, une face rouge. Les compères savourent quelques lampées en tirant sur leurs clopes. Des mots s’échappent de leur bouche, en anglais, espagnol ou français.
« La façade, c’est deux Brésiliens »
Les visiteurs ne pourront pas voir ces bribes de vie, ou de soirées arrosées, toutes les autres fenêtres de l’immeuble ont été scellées, mais Legz est déjà curieux de leur réaction.
« On aimerait pouvoir dialoguer avec le public, raconter notre pratique et nos univers respectifs. Chaque pièce est comme une carte de visite. La façade par exemple, c’est deux Brésiliens, Rapto, qui l’ont réalisée. Ils taguent de manière très particulière, propre à leur pays, toujours en haut des immeubles. On appelle ça Pixacaos. [...]
Avant de venir, ils sont allés faire le tour des “crews” du graffiti à Sao Paulo pour récupérer leurs blases [signatures, ndlr] avant de les inscrire sur la façade. Du coup, il y a un bout de Brésil en plein Paris. »
Des missiles en bombes de peinture
Au quatrième étage, l’artiste Katre s’impose en scénographe. Au sol, des gravas ; sur les murs, des fresques de ruines ; au centre, une table, deux chaises et une radio. Le tout recouvert de poussière. Une scène de vie figée, comme si les occupants de l’appartement avaient dû fuir pendant un bombardement.
Rodolphe Cintorino, installé au rez-de-chaussé a récupéré les bombes de peinture vidées par les autres graffeurs pour confectionner des missiles, suspendus au plafond comme un mobile.
Ne pas enfermer le street art
Des tasses aux bouquins, de la poussette à la VHS de porno, tous les objets disséminés ont appartenu aux anciens habitants de l’immeuble.
L’artiste Sambre, déjà exposé aux Bains douches, a récupéré des portes sur place, les a clouées entre elles pour restructurer l’espace, puis gratté le parquet dans une perspective en damier. Une forme de distorsion spatiale sans effets spéciaux.
Quand on lâche une centaine d’artistes dans un tel dédale, il devient rapidement impossible d’enfermer le street art dans une seule définition. Les artistes revendiquent cette diversité. Même s’ils n’hésitent pas à envoyer quelques piques à destination de ceux « qui veulent plaire au plus grand nombre ». Compétition à tous les étages.
On vous attend !
Infos pratiques
Tour Paris 13
Du 1er au 31 octobre, le bâtiment sera ouvert au public de 12 heures à 20 heures.
Les visites sont limitées à 49 personnes par groupe et gratuites.
Arrêt Quai de la Gare, Métro ligne 6
Tour Paris 13 : 1-5 rue Fulton
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