Comment devient-on cascadeur, cavalier, fauconnier ? Notre artiste VIP Telirius a réussi et nous raconte !
Comment devient-on cascadeur, cavalier, fauconnier ? Notre artiste VIP Telirius a réussi et nous raconte !
Tournage, spectacle, théâtre... Le membre VIP Telirius se produit dans différent domaine artistique en tant que cascadeur, cavalier ou encore fauconnier... Retour sur ce métier peu connu et sur son parcours atypique !
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Virgil bonjour ! Vous êtes cascadeur, fauconnier, cavalier, mais comment se lance t on dans cet univers, racontez nous vos débuts...
J'ai toujours voulu faire un métier en contact avec les animaux. J’ai grandi sur le Bassin d’Arcachon où la nature est omniprésente et le cadre propice à éveiller ce genre de vocation. Les opportunités professionnelles étaient rares et mon approche fut de garder une idée assez globale de ce que je voulais faire, tout du moins au début, pour pouvoir plus facilement m’adapter dans le futur. Au final, c’est en me lançant pleinement dans un domaine, d’abord en fauconnerie, que les autres ont fini par suivre. Parfois, ça a mis du temps et il a fallu prendre un peu de recul, mais je suis assez content de mon parcours jusqu’à présent.
Devenir cascadeur : un rêve d'enfant qui s'est réalisé ?
Travailler dans le monde du spectacle est effectivement un accomplissement qui m’a demandé beaucoup de sacrifices, mais que je ne regrette absolument pas. La finalité de pouvoir me dire que j’ai fait de ma passion – en l’occurrence de mes passions – mon métier est une chance dont j’ai conscience en permanence, car cette situation, quel que soit le domaine d’activité d’ailleurs, n’est malheureusement pas donnée à tout le monde.
Vous avez participé comme cascadeur à plusieurs pièces de théâtre dont " Roméo et Juliette ", comment se déroulent les castings pour les cascadeurs ?
Cette opportunité m’a été offerte grâce aux contacts que nous avons avec les membres de ma troupe médiévale. En effet, il arrive parfois que des productions n’aient pas besoin de passer par l’étape de casting, car ils ont déjà une idée précise des acteurs et intervenants dont ils ont besoin. De ce fait, avoir un carnet de contacts bien fourni est tout aussi important qu’un book photos ou qu’une bande démo. Durant des séances de castings plus classiques, il va être demandé aux candidats un minimum de jeu, d’utilisation de la scène tout en montrant ce qu’ils savent faire. À chacun sa spécialité, car il ne faut pas oublier que la « performance » peut avoir plusieurs facettes.
Quelle hygiène de vie avez vous, on imagine d'une discipline quotidienne...
Une discipline, oui, mais sans être drastique. Même si certains éléments sont indispensables pour être au meilleur de sa forme (alimentation, entraînement, sommeil...) il ne faut pas oublier que le mental compte pour énormément. De ce fait, s’infliger trop de privations où s’imposer des choses au-delà de ce qu’on peut supporter peut certes nous aider à repousser nos limites et à nous endurcir, mais peut aussi avoir l’effet inverse sur le long terme. Tout est une question de dosage et d’adaptabilité, sans jamais oublier que notre corps est notre métier.
Vous avez récemment fait une formation pour faire de la voix off, encore un nouveau challenge?
C’est en effet une nouvelle corde qui vient s’ajouter à mon arc. J’essaie de trouver, dans les formations que j’effectue, une complémentarité avec ce que je sais déjà faire. Pour reprendre l’exemple de la voix off, en plus de l’envie de découvrir un nouvel univers, il me manquait certaines compétences pour travailler mon outil vocal, car, la plupart du temps, les prestations que je fais ne comprennent pas ou peu de texte.
Artiste pluridisciplinaire, parlez de votre facette "fauconnier", comment cela a démarré ?
C’est vraiment cette partie-là qui m’a fait plonger les deux pieds dans le monde professionnel du spectacle. Ayant fait des études dans l’environnement et la biologie, j’ai eu la possibilité d’en apprendre beaucoup sur les oiseaux. L’ornithologie était d’ailleurs au cœur de mon mémoire d’examen final. Peu de temps après, j’ai rencontré un fauconnier qui m’a fait découvrir son travail et le monde de la
fauconnerie m’a immédiatement plu. J’ai ensuite eu la possibilité d’effectuer une formation directement chez lui, où j’ai appris au contact des oiseaux pendant plusieurs semaines. Par la suite, j’ai pu continuer à travailler en tant que fauconnier professionnel au Puy du Fou.
Élevez- vous des faucons? Quel genre de relation peut-on développer avec l'animal ?
C’est une question qu’on me pose souvent est la réponse est non, hélas. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, posséder un rapace qui, rappelons-le, est protégé pour la grande majorité des espèces et considéré comme un animal sauvage, est soumis à une règlementation et demande des autorisations préalables que je n’ai pas. La deuxième raison est que je ne dispose pas d’infrastructures adéquates pour accueillir ces oiseaux dans les meilleures conditions. Il ne faut pas considérer les rapaces comme de simples animaux de compagnie ! Cependant, le projet d’avoir mes oiseaux, comme le cavalier qui rêve d’avoir son cheval, est en cours de route. Le souci est que, dans mon cas, je suis sur les deux fronts de ce rêve ! Je travaille donc avec des rapaces qui appartiennent directement aux structures qui m’emploient. Lorsqu’on les présente en spectacle, il faut bien comprendre que le public ne contemple que la finalité d’un travail, parfois long et fastidieux. Au début, l’oiseau est parfois à peine habitué à l’homme, alors je vous laisse imaginer le travail qu’il faut pour gagner sa confiance, lui apprendre son rôle en spectacle tout en étant désensibilisé à la musique, aux lumières, aux autres animaux, aux éléments de décors et j’en passe. Cependant, tout le cheminement pour arriver à cette finalité qu’est la représentation en public crée des liens forts et le plus beau cadeau qu’on puisse avoir est de voir l’oiseau, avec qui on a travaillé pendant des mois voire des années, s’envoler pour revenir au gant à notre simple signal.
Vous travaillez au Puy du Fou, comment s'est passé cette période de Covid, avez vous pu continuer à travailler ?
J'ai passé ma saison 2020 aux Pays-Bas où, comme partout, la filière culturelle a été durement impactée et nous avons dû nous adapter aux circonstances. Néanmoins, même si la date d'ouverture a été repoussée, j'ai eu la chance de continuer à travailler durant cette période d'attente. En effet, l'entretien et le nourrissage des chevaux et des oiseaux est une nécessité quotidienne et j'ai fait partie des quelques personnes qui ont pu assurer une permanence, le temps que les mesures s'assouplissent. Cette période a cependant été très enrichissante puisqu'elle m'a permis d'en apprendre beaucoup, à la fois sur les animaux et sur moi-même.
Quelles sont vos habitudes sur Casting.fr, avez vous décroche des castings ?
Je suis tout nouveau sur le site et il y a, en général, au moins une annonce publiée par jour qui peut me correspondre. J’essaie donc de me connecter quotidiennement pour examiner en détail si je peux postuler ou non. J’ai déjà pu décrocher quelques castings ce qui est toujours très gratifiant et permet de rencontrer des gens passionnés et passionnants.
Quel conseil donneriez-vous aux membres Casting.fr souhaitant comme vous se lancer dans une carrière artistique ?
De nos jours, il existe de nombreuses écoles et énormément de centres de formation ou de structures de stages pour presque tous les domaines artistiques. Ça me parait être un bon point de départ, surtout pour les personnes qui débutent. Parfois, le simple fait d’entrer dans un club de théâtre ou d’arts martiaux, de franchir les portes d’une association en lien avec la scène peut faire naître et nourrir des
vocations. Les approches sont souvent différentes, mais le but reste le même quant à la qualité du résultat à présenter. Ça reste pour moi le meilleur moyen d’entrer dans le monde du spectacle, car, premièrement, beaucoup de plans de financement existent, notamment pour les formations longues ou spécifiques ; deuxièmement, ça permet de se confronter à un nouvel univers tout en nous laissant le temps de savoir si oui ou non cela nous correspond bien ; et troisièmement, comme je l’ai dit plus haut, c’est le meilleur moyen pour se créer un premier réseau professionnel qui est indéniablement nécessaire dans ce milieu.
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