Isabelle Zighondi a décroché des castings et est comédienne dans plusieurs fictions comme " Sous le ciel d'Alice " réalisé par Chloé Mazlo ! L'artiste,  membre de Casting.fr fait désormais partie de la famille cinématographique, comment fait-on a 24 ans p

A 24 ans, Isabelle Zighondi joue dans un long métrage pour la troisième fois. D'origine franco-libanaise, la comédienne s'est vu attribuer un des rôles principaux dans le long métrage de Chloé Mazlo : " Sous le ciel d'Alice ". Un rôle qui lui a demandé une immense préparation. Elle nous raconte. 

Retrouvez son book ici. 

 Isabelle Zighondi, bonjour ! Vous incarnez Mona, la fille du personnage principale dans le film : " Sous le ciel d'Alice " de Chloé Mazlo. Comment avez vous décroché le rôle, décrivez nous le casting et ses étapes.

C’était durant Juin 2020 que mon ami m’envoie le poste du casting sur Facebook en soulignant : « c’est toi ». Je me rappelle très bien, Mona était décrite sous forme d’une fille douce avec un caractère déterminé, parlant le dialecte français et libanais ; avec des connaissances musicales en chant et en piano. Sans trop penser, j’ai postulé mon cv et ma bande-démo. Puis, on m’a demandé de faire une vidéo de présentation. Après quelques jours, j’ai reçu un appel pour faire un casting en direct avec des scènes préparées. Quelques semaines ont coulé et l’appel du deuxième casting ma cogné. C’était un casting qui se déroule autour de « l’improvisation ». Le casting achevé et « Isabelle pour le rôle » est mentionnée.

Gardez vous un bon souvenir du casting ? 

De gros et beaux souvenirs résident dans ma mémoire… le directeur de casting qui est maintenant un très bon ami (Charbel Kamel) savait énormément diriger les acteurs. La réalisatrice Chloé Mazlo était aussi présente mais je croyais bien qu’elle était elle-même la
directrice de casting « française ». Au début, elle ne voulait pas dévoiler son identité de réalisatrice, peut-être pour ne pas stresser les acteurs. Je trouve que c’est une très bonne idée pour travailler.

Vous avez à votre actif un sacré palmarès, déjà, danse, festival de théâtre, tournage TV, de nombreux courts métrages et enfin le cinéma, vous avez un agent. Quel est son rôle? 

Je suis chez ZELIG, une agence que j’adore. J’avoue que je suis chanceuse. Mon agent m’envoie des propositions de castings et on discute les rôles et les projets ensemble. Il me donne des conseils et dirige mes choix et orientations pour les prochains projets.

Vous avez grandi au Liban et y fait vos premiers pas artistique, vous être lancé en France a t il été facile?  

Je suis arrivée à Paris en 2017, j’avais 20 ans, avec un seul objectif en tête : débuter ma carrière de comédienne. Je ne connaissais personne, ni comment faire pour y arriver. Simultanément à mon master d’audio-visuel recherche à la Sorbonne Paris 1, j’ai commencé
petit à petit à rechercher des castings sur les sites, notamment casting.fr. Je passais mon temps au cinéma et théâtre pour élargir mes connaissances du cinéma français et découvrir les jeunes metteurs en scènes, les boites de productions, les acteurs, etc. La cinémathèque française était et reste toujours ma plus grande maison.

Mona : Le rôle que vous jouez, sait chanter et jouer du piano. Comment vous êtes-vous formé pour incarner Mona en si peu de temps ? 

Le piano et le chant étaient ma grande aventure et « mon challenge » dans le film. En tant que pianiste, J’avais de notions de débutante depuis mon enfance ; et en ce qui concerne le chant, j’avais pris quelques cours de vocalise durant ma formation de théâtre pour savoir
mieux contrôler ma voix. Au moment où j’étais prise pour le rôle, j’ai tout de suite commencé par des cours de Piano et de chants intensifs. Et même si je n’avais pas encore la partition de la chanson du film, je prenais des cours, je m’entrainais et jouais tous les jours.
J’étais aidée par mes amis musiciens dont je tiens à remercier : la soprano Marie-José Matar, le pianiste Elie Sawma et la chanteuses/pianiste Sonia Mohamed El Cherif.

Comment êtes-vous devenue comédienne, avez-vous suivi une formation?

Au Liban, j’ai commencé à suivre une formation de théâtre à l’âge de 15 ans, j’ai obtenu mon diplôme en 2016. J’ai fait une licence en audio-visuel à l’Université de Saint-Esprit de Kaslik. En parallèle, j’ai joué dans plusieurs pièces de théâtres et courts-métrages. Aussi, j’étais membre-danseuse de la compagnie Caracalla Danse Théâtre avec qui j’ai eu la chance de danser sur les planches des plus grands théâtres ; notamment le lieu et le rêve de chaque artiste au monde : le Festival International de Baalbeck (2016). Mais, je rêvais d’aller plus loin, surtout dans le cinéma. Malheureusement, les opportunités artistiques dans mon pays sont limitées. Partir était mon seul recours. En 2017, je suis revenue à Paris, ma villes natale, pour faire un master recherche audio-visuel à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Avec mes études je n’ai jamais arrêté de tourner : j’ai eu la chance de participer dans le film « State Of Agitation » de Elie Khalifeh et aussi dans « Memory Box » de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, avant de passer à « Sous le Ciel d’Alice ». Actuellement, je travaille sur ma thèse doctorale en cinéma et danse à l’université de Toulouse Jean-Jaurès.

Y a t-il des comédiens ou comédiennes dont le jeu vous inspire ? 

Plusieurs, notamment : Juliette Binoche, Marion Cotillard et Vincent Cassel. Il y a aussi la plus douce Alba Roherwacher avec qui j’ai eu la chance de jouer dans « Sous le Ciel d’Alice ».

Quelles sont vos habitudes sur le site Casting.fr ? 

J’essaie d’accéder au site une fois par semaine pour voir tous les nouveaux castings. S’il y a des annonces qui correspondent à mon profil où même à des amis comédiens et comédiennes, je click et je partage.

Venez vous d'une famille d'artistes ? Votre choix de carrière a t il été facilement accepté par votre entourage? 

Je ne viens pas d’une famille d’artistes, mais ma famille m’a bien appris l’art de la simplicité, l’art de l’amour et l’art de la foi. Je viens d’une très grande famille. J’ai huit oncles qui travaillent ensemble dans le domaine de la mécanique et des voitures. Mais mes parents sont mon plus grand soutient et support. C’est mon père qui m’a inscrit au cours de danse quand j’étais toute petite, puis en musique et au théâtre. Il est mon premier agent. Quant à ma mère, elle me répète toujours cette phrase : « Le plus important c’est que vous soyez heureux dans la vie. Si vous êtes heureux, je le suis. »

Vous avez réalisé vous même un court métrage, racontez nous... 

Pour achever ma licence, j’ai écrit et réalisé un court-métrage qui s’intitule « De l’autre côté » comme projet de fin d’étude. Une des plus belles aventures… Il a participé dans plusieurs festivals : Batroun Mediterranean Film Festival 2017, Warsaw Avenue Film Festival
2017, Miami Short Film Festival 2017, Beirut Greek Film Festival 2017, Festival du Film Etudiant de Québec et a gagné le premier prix à Douma Film Festival 2017.

Quels conseils donneriez-vous aux membres Casting.fr qui comme vous souhaitent devenir comédien ou comédienne ? 

Croyez-en vous-même, même si personne ne croit en vous. Quand on a une passion, il faut la suivre jusqu’au bout. Ça prend beaucoup de temps, ça demande énormément de travail. La patience doit être votre meilleure amie.

Retrouvez notre dernier témoignage ici.